La vallée de l'Euphrate

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La vallée de l'Euphrate

✔ M - moyen (1007 x 316)
✔ L - grand (1008 x 316)
✔ Original (1114 x 350)

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Cette vue de la vallée de l'Euphrate a été prise en Syrie, à proximité de la frontière turque, à quelques km de Djerablous (Carablous, Syria, pour google earth).

Ce panoramique est typique de l'occupation de l'espace dans la vallée de l'Euphrate depuis des millénaires :
- on distingue à l'arrière-plan la terrasse aride.
- Le fleuve, large, descend des montagnes de Turquie.
Dans l'antiquité, le fleuve était utilisé comme moyen de transport vers l'aval pour de longues distances,
mais les courants parfois assez forts (les traces sombres sur la photo)ont obligé les habitants de la Mésopotamie à construire les premiers canaux de navigation.
Le fleuve est toujours le seul apport en eau pour les bêtes comme pour les hommes, eau potable et eau d'irrigation.
Les techniques d'irrigation ont à peine changé : les canaux d'irrigations sillonnent les champs depuis des millénaires,
seule la façon de puiser l'eau a évolué : les chadoufs ont cédé la place aux moteurs des pompes (nettement plus bruyants !!!).

- La zone cultivée s'étale sur 1 km de chaque côté du fleuve.
A droite de la photo, les champs de coton et de maïs ont pris le pas sur les céréales traditionnelles, ils sont destinés à être vendus sur le marché international.
Mais les légumes qui servent à la cuisine quotidienne sont en partie les mêmes : alliacées, pois ...
A gauche, sous les peupliers, un éleveur vient abreuver ses moutons.

Le village de Shioukh Faouqanî est situé à quelques dizaines de mètres de l'Euphrate, sur la première terrasse, hors de portée des crues de printemps.
Le village est au pied du tell, colline artificielle formée de l'accumulation superposition des maisons du village depuis l'âge du bronze (début du IIIème millénaire av. J-C).
Le plan de ces maisons antiques est identique à celui des maisons actuelles, toujours construites en brique crue bien que le béton devienne hélas à la mode.
Aujourd'hui, ce village est toujours tributaire de l'eau de l'Euphrate.
En octobre 1998, pour obtenir l'extradition du kurde Ocallan, la Turquie a "coupé l'eau" de l'Euphrate grâce à ses barrages en amont.
Les villageois ont dû pendant quelques jours puiser l'eau du thé et du repas dans un ruisseau boueux. Moyen de pression très efficace !!!